C'est un sérieux tour de vis que le successeur de Silvio Berlusconi va imposer à l'Italie : des mesures de rigueur, doublées d'un plan de relance qui prévoit déjà 30 milliards d'euros d'économie et de recettes supplémentaires pour les caisses de l'État.
Première étape, le gouvernement italien va sanctionner les dérives du système Berlusconi. Cela signifie par exemple une augmentation des taxes sur les produits de luxe, véhicules de grosse cylindrée, yachts, ou avions privés. Augmentation de la fiscalité sur les biens immobiliers et réintroduction de la taxe sur la résidence principale abolie par l'ancien président du Conseil.
La TVA devrait être relevée de deux points et surtout, l'âge de la retraite va passer progressivement de 60 ans à 66 ans en 2018, avec une augmentation des années de cotisation.
Du côté de l'État et de la fonction publique, la potion sera amère. Une réduction des dépenses de 10 milliards d'euros avec, en particulier, la suppression des conseils départementaux et la réduction des conseils régionaux.
Les dirigeants italiens vont connaître eux aussi la rigueur : Mario Monti a annoncé qu'il allait renoncer à ses deux salaires, celui de président du Conseil et celui de ministre des Finances.
Lors de la présentation du nouveau plan à la presse, la ministre aux Affaires sociales Elsa Fornero n'a pu retenir ses larmes à l'évocation des sacrifices réclamés en soulignant qu'ils lui ont coûté « psychologiquement ».