Pour le Premier ministre Viktor Orban, il s'agit de punir enfin les crimes perpétrés sous le communisme. La liste de ces crimes est donnée en préambule au projet de loi : la liquidation de la jeune démocratie hongroise à la fin de la Seconde Guerre mondiale avec le soutien des Soviétiques, la répression de la révolte populaire de 1956 et toutes les exactions commises contre les citoyens hongrois, tortures, meurtres et travaux forcés.
La loi met en cause le Parti socialiste en tant qu'héritier du patrimoine de l'ex-Parti communiste hongrois, et à cause des liens personnels qui ont assuré la continuité des deux formations.
Mais des voix dans le pays reprochent au Premier ministre Viktor Orban et à ses alliés de vouloir mettre en accusation des hommes politiques qui avaient entre huit et quinze ans au moment du changement de régime.
Pour le député socialiste Gergely Barandy, le véritable objectif du pouvoir n'est pas de faire condamner les criminels communistes mais d'obtenir par des moyens légaux la dissolution du Parti socialiste. La loi devrait passer sans problème, le parti de Viktor Orban dispose d'une majorité de deux tiers au Parlement de Budapest.