Les élus de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) de SeaFrance le voulaient. Ils l'ont obtenu : un délai supplémentaire de deux mois pour bénéficier de nouvelles offres de reprise et de présenter leur projet de société coopérative et participative (scop). L'annonce du maintien de l'activité jusqu'à la fin janvier 2012 a d'ailleurs été saluée avec des cris de joie par les salariés de la compagnie, filiale de la SNCF.
Concernant l'offre de reprise déposée par la société de ferries danoise DFDS et le groupe français Louis Dreyfus Armateurs (LDA), le tribunal a estimé que le projet prévoyait un nombre trop important de suppression d'emploi (420 sur 1 600) et qu'il ne valorisait pas suffisamment l'entreprise.
En revanche, il ne s'est pas prononcé sur le projet de Scop, soulignant tout simplement que faute de financement, il n'était pas en mesure de se prononcer.
Pour les salariés de SeaFrance, c'est un nouveau compte à rebours qui débute. Ils ont jusqu'à la mi-décembre pour rassembler les 20 millions d'euros dont ils estiment avoir besoin pour lancer leur coopérative. Ils espèrent pour cela obtenir le soutien des pouvoirs publics, sachant qu'il y aura l'obstacle européen à contourner : la Commission européenne a rejeté un plan de reprise présenté par la SNCF, justifié par .... les subventions publiques, illégales, eu égard à la concurrence.