Un Moldave qui veut devenir candidat à la présidence de son pays a deux possibilités. S’il est un simple citoyen, il doit être parrainé par un député. Si c’est un homme politique, il doit être désigné par son parti. Or, les députés ont refusé tout parrainage et les partis ont renoncé à présenter des candidats faute de compromis. Aucune candidature n’a été donc enregistrée.
Deux principales forces politiques s’affrontent en Moldavie : le Parti communiste pro-russe et les formations pro-européennes. La coalition au pouvoir est pro-européenne, mais il lui manque deux sièges au Parlement pour disposer d’une majorité permettant d’élire le chef de l’Etat. D’où l’impasse qui dure depuis deux ans et risque de mener soit à une modification de la législation, soit aux élections anticipées à l’issue incertaine.
La Moldavie est le pays le plus pauvre d’Europe, mais elle constitue un enjeu géopolitique. La Russie aimerait garder cette ancienne république soviétique dans son sillage et la dissuader de se tourner vers la Roumanie, pays membre de l’Union européenne.