Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Constamment survolés par les hélicoptères de la police et étroitement encadrés par des colonnes d’officiers assez nerveux, les étudiants ont décidé cette année de marcher à travers la City, et non plus vers le quartier des ministères.
Les revendications, n’ont elles, en revanche, pas changé. Les étudiants, comme Bill Witney venu de l’Université de Brighton, ne se résignent pas face au triplement des frais d’inscription : « C’est terrible, quel genre de message ça renvoie aux jeunes ?, demande Bill. Que c’est acceptable d’arriver à l’âge adulte avec 50 000 livres de dettes ? Et certes, on rembourse seulement plus tard mais on est constamment endetté… Ca ne va pas… »
Mais le message au gouvernement ne s’arrête pas là et les étudiants ont été rejoints cette fois par le mouvement des Indignés qui campaient dans la soirée devant la cathédrale St-Paul. Ils ont brièvement rompu les rangs du défilé pour installer des tentes à Trafalgar Square. Un campement promptement délogé par la police, le temps pour les protestataires de créer la surprise et de se faire entendre : « Je suis ici pour soutenir les étudiants, dit l'une d'entre elle, mais aussi notre société et les travailleurs car sans eux, il n’y a pas d’avenir. Et j’espère que notre mouvement réveillera les consciences et les gens comprendront qu’il y a autre chose dans la vie que l’argent et la cupidité si chère aux capitalistes… »
La manfestation se sera finalement déroulée sans heurts, police et étudiants ayant eu à cœur d’être irréprochables après les violents dérapages l’an dernier.