Le Premier ministre grec persiste et signe : pas de démission avant qu'un accord sur un gouvernement provisoire soit conclu. Hors de question de laisser un vide au sommet de l'Etat, même temporairement. Mais pour former ce nouveau gouvernement, Georges Papandréou a besoin d'une large coalition. Et c'est là où la situation est bloquée : Antonis Samaras, chef de la droite grecque, attend, lui, le départ de Papandréou pour ensuite soutenir le nouveau gouvernement. Et le temps presse.
Chaque camp joue la montre
La Grèce doit impérativement envoyer un message de stabilité et de crédibilité aux marchés et aux Etats européens. D'ailleurs dès demain lundi, le pays tentera d'obtenir de Bruxelles le versement de 80 milliards d'euros d'ici la fin du mois de février. En résumé, chaque camp joue la montre en espérant, que l'autre cèdera le premier. Quoi qu'il en soit le dénouement de cette crise doit intervenir très vite. Probablement dès ce dimanche soir car Papandréou a proposé à Samaras de le rencontrer chez le chef de l'Etat.
Déjà dans l'après-midi un Conseil des ministres extraordinaire devait avoir lieu pour choisir le prochain Premier ministre. Evangelos Vénizélos, actuel ministre des Finances, et Lucas Papademos, conseiller de Papandréou, figurent parmi les favoris.
L'heure est grave
L'Eglise orthodoxe, habituellement très discrète sur la scène politique, appelle les dirigeants de partis à « assumer leur responsabilités historiques ».
Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, a indiqué ce dimanche, que les Européens se préparent à tous les scenarii, y compris à une sortie de la Grèce de la zone euro.