Les soldats de la Kfor ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants serbes qui tentaient de les empêcher de démanteler les barrages. Malgré les centaines de soldats envoyés en renfort dans la partie nord du Kosovo, des affrontements ont eu lieu et plusieurs soldats de la Kfor ont été intoxiqués par les gaz.
Les 40 000 serbes qui vivent dans cette région refusent comme les serbes de Serbie de reconnaitre le gouvernement kosovar ils se considèrent comme partie intégrante de la Serbie et ils ont d'ailleurs demandé à Belgrade l'appui de la police et de l'armée serbes. La Serbie n'a pas reconnu le Kosovo, pays à 90% albanophone qui a déclaré unilatéralement son indépendance. Belgrade a maintenu ses liens avec la partie nord du Kosovo majoritairement peuplée de serbes. Le gouvernement de Belgrade soutient économiquement cette région et continue par exemple à payer les fonctionnaires serbes.
La prise de contrôle par les autorités de Pristina des deux postes frontières avec la Serbie a pour objectif de mettre fin à cette situation mais elle créé de fortes tensions avec la population locale qui tentent par tous les moyens d'empêcher l'accès à ces deux postes frontières. Ils ont pour l'instant rejeté tout accord qui pourrait les concerner dans le dialogue engagé entre Belgrade et Pristina sous les auspices de l'Union européenne.