Seize barricades bloquent l'accès à deux passages frontaliers, Brnja et Jarinje. Les Serbes du Kosovo les ont érigés en juillet, en signe de protestation contre les contrôles effectués par des douaniers et policiers kosovars.
L'Otan demande le démantèlement de ces barricades, mais face au refus des Serbes, un convoi de la force de maintien de la paix a du faire demi-tour le 18 octobre. En visite à Paris, la ministre kosovare pour l'Intégration européenne Vlora Citaku, appelle les troupes de l'Otan à faire preuve de plus de détermination :
« L'Otan a un mandat très clair au Kosovo. C'est d'assurer la sécurité et la libre circulation des citoyens. Dans le Nord, ce n'est pas fait. L'Otan doit tout simplement mener à bien ce mandat. Nous espérons qu'elle y parviendra enfin pour le bien-être des citoyens serbes qui vivent au nord du pays. Aujourd'hui, ils sont pris en otage par des groupes criminels. Depuis douze ans, il n'y a pas eu d'élections au Nord. Depuis douze ans, il n'y a ni démocratie ni état de droit. Ces barricades doivent donc être détruites, sans conditions ».
Face à ces pressions, la Serbie joue la montre et met en garde contre tout recours à la force. Des représentants des municipalités serbes du nord du Kosovo doivent se réunir ce 19 octobre pour trouver une solution de compromis. Le temps presse, d'autant plus que les barrages routiers empêchent l'Otan de ravitailler ses soldats.