L'avalanche de boue rouge a non seulement détruit des dizaines de maisons et pollué les champs de culture sur 40 km2, sur son passage la vague toxique a également emporté le bonheur d'Anita Schoosch.
« Je suis énormément triste parce que je viens de sortir de la messe qui commémore les morts que nous avons perdus, confie Anita Schoosch. Les réservoirs restants ne sont toujours pas en sécurité. Il y a toujours beaucoup de quantités de boue rouge et on ne peut pas dire qu’on peut tourner la page. On va attaquer en justice enfin après un an ! Donc c’est un nouvel espoir et peut être on va enfin être indemnisés après la catastrophe. »
Seulement les 80 familles dont les maisons ont du être démolies ont été relogées. Anita et sa famille attendent toujours d'être indemnisées pour enfin pouvoir quitter le village, meurtri par le drame.
« J’ai peur pour le futur, raconte Anita. Je pense qu’après cette année de la commémoration nous serons oubliés. Au niveau de l’agriculture, qu’est-ce qu’on va pouvoir faire ? Je ne sais pas s’il y aura des usines qui vont s’ouvrir. Donc nous resterons sans emploi ? Et puis pour l’école de ma fille, il faut qu’on choisisse quelque chose sans mettre sa santé en danger, mais nous, dans quelques années, c’est sûr qu’on va partir.»
Un an après la catastrophe, la boue rouge pollue toujours la vie des habitants de Devecser.