Les sept inculpés sont accusés de « négligence et d'imprudence ». Ils auraient fourni une évaluation des risques liés à l'activité sismique approximative, contradictoire et inefficace. Parmi eux figurent de grands scientifiques italiens comme le professeur de physique de l'université de Gênes, Claudio Eva. Son avocat a déclaré qu'on ne pouvait pas faire un procès à la science rappelant que son client pendant la réunion de la commission n'avait pas exclu un séisme de dimension majeure.
La commission s'était, en fait, contentée d'insister sur la prévention du risque sismique dans les futures constructions à L'Aquila. La mesure n'a pas eu le temps d'être appliquée avant que tout le centre historique ne soit détruit et que 80 000 personnes perdent leur logement.
La revue Nature, une revue scientifique dont le sérieux est internationalement reconnu, admet que la prévision d'un séisme est encore impossible à l'heure actuelle, mais elle souligne que l'information doit être bien menée ce qui ne fut pas le cas à L'Aquila. Cela aurait permis à la population de mieux se protéger.
Pour les victimes, ce procès, même s'il n'aboutit pas à des condamnations, peut changer les mentalités et permettre d'améliorer la communication des risques.