Avec notre envoyée spéciale à Linkebeek
Les indépendantistes flamands ne sont pas d’accord avec le compromis qui vient d’être négocié sur le dossier Bruxelles-Hal-Vilvoorde : en échange de la scission de l’arrondissement électoral et judiciaire, les francophones qui résident en Flandres dans la périphérie de la capitale, à Linkebeek par exemple, ont en effet obtenu la possibilité de voter pour les listes francophones à Bruxelles. Donc dans une autre région que celle où ils habitent.
Pour Jan Jambon, chef du Parti indépendantiste flamand à la Chambre, le NVA, les contreparties accordées aux francophones sont trop généreuses : « Ce sont des communes flamandes, où les francophones étaient les bienvenus et à qui on donnait quelques facilités. Ça veut dire qu’ils pouvaient demander leur administration en français. Mais qu’est ce que je vois maintenant ? Les francophones disent que cette commune doit être bruxelloise. Et ça, on ne le veut pas. Bruxelles est une autre région, ici ce sont des communes en Flandres et ça doit être des listes flamandes ».
Les indépendantistes flamands étaient ce dimanche plus nombreux que d’habitude à manifester leur mécontentement. Et ils ont assuré qu’ils ne se démobiliseraient pas pour la suite des négociations. Des négociations qui se déroulent en l’absence du Parti indépendantiste flamand. Un scandale pour ces manifestants puisque la NVA a remporté les élections de juin 2010 dans le nord du pays.