« En Europe nous sommes en train de forger une image hostile énorme des banques et des riches. Cela est déjà arrivé une fois, c’était en apparence contre les juifs, et en fait on visait les mêmes milieux. Par deux fois cela s‘est terminé avec des guerres ! ».
Voilà en substance les mots utilisés par Maria Fekter, qui fait partie de l’aile droite du parti conservateur, partenaire des sociaux-démocrates dans un gouvernement de coalition.
Ministre de l’Intérieur dans le précédent cabinet, sa politique très rigoureuse, notamment en matière d’immigration, lui a valu le surnom de « dame de fer ». Issue d’une famille de petits industriels de province, cette catholique pratiquante est connue pour son langage de fermeté.
Intolérable
Mais cette fois elle en a fait trop. Le chancelier social-démocrate Werner Faymann lui a conseillé de mesurer son langage, l’Autriche ayant, en raison de son histoire, une responsabilité particulière eu égard au sujet qu’elle a abordé, puisque le pays a été annexé par l’Allemagne hitlérienne en 1936.
D’autres voix, notamment au sein du parti social-démocrate, ainsi que le directeur de la Caritas ont condamné des propos « intolérables » et « choquants ». La présidente de Verts a même demandé la démission de la ministre.