Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Vladimir Poutine arborait un large sourire ce mardi 30 août à Sotchi, aux côtés des patrons de Rosneft et d’Exxon Mobil. Le fiasco du printemps dernier est oublié.
Quatre mois après l’annulation de l’accord d’alliance stratégique avec BP, le numéro un du pétrole russe a fini par trouver un allié de poids, avec lequel il va pouvoir se lancer dans l’exploration des zones off shore parmi les plus prometteuses et les moins visitées au monde.
Accès à de nouvelles technologies
Selon l’accord conclu, plus de 3 milliards de dollars vont être investis dans l'exploration de blocs dans la mer Noire et dans la mer de Kara, c'est-à-dire dans l’Arctique, une région qui recèlerait d’importantes réserves d’hydrocarbures.
Cet accord de partenariat permettra à Rosneft d’accéder aux technologies occidentales de pointe pour exploiter les champs de l'Arctique. Contrairement à ce qui avait été envisagé avec BP, avant que l’alliance ne capote du fait du blocage des partenaires russes de l'entreprise britannique, Rosneft et ExxonMobil ne prévoient pas d’échanger leurs actions. Mais selon le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine, les conditions d’Exxon sont bien meilleures que celles proposées par BP ou d'autres compagnies.
Il faut dire que l'accord conclu avec le géant américain ouvre de belles perspectives à Rosneft. Ainsi le groupe russe pourra être associé à plusieurs projets de prospection sur le continent nord-américain, dans le Golfe du Mexique et au Texas.