La future réorganisation de Total inquiète déjà les syndicats

Le groupe pétrolier français Total devrait annoncer dans les prochains mois le rapprochement de ses activités de raffinage et de pétrochimie en une seule entité afin d'améliorer la rentabilité de l'ensemble. Un projet qui suscite l'inquiétude des syndicats.

Les raffineries de pétrole fournissent aux usines pétrochimiques la matière première dont elles ont besoin. D'où l'idée de Total de réunir ces deux activités afin de générer des synergies. Ce mot de synergie fait dresser l'oreille des organisations syndicales car 10 000 salariés sont concernés en France par cette réorganisation de grande ampleur.

« Est-ce que derrière ça, on va parler d’un véritable projet économique de développement car pour l’instant si il s’agit d’une fusion des entités mais avec des plans de réduction des coûts à la clé », précise Charles Foulard secrétaire de la fédération chimie de la CGT. Il ajoute : « nous craignons fortement pour l’emploi des sites concernés mais aussi pour les sites qui ne sont pas en lien avec les sites pétrochimiques. Nous avons besoin d’une activité de raffinage et de pétrochimie pour satisfaire les besoins du territoire national ».

Par ailleurs on prête à Total le projet d'autonomiser la branche distribution du groupe c'est à dire ses 4 300 station-service en France. Certains se demandent déjà si cela n'est pas le prélude à la vente pure et simple de cette activité.

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