Les JMJ entre catéchèses et manifestations avant l'arrivée du pape

Alors que le pape Benoit XVI est attendu jeudi 18 août 2011 à Madrid, une manifestation sous le slogan « Pas un sou de nos impôts pour le pape » est organisée ce mercredi soir dans le centre de Madrid par des associations laïques. Autre visage de cette première journée des JMJ : les milliers de jeunes qui dans plus de 250 sites de la capitale sont venus écouter l’enseignement d’évêques et de cardinaux .

De nombreux espagnols ne se retrouvent pas du tout dans cette célébration dont le coût est très critiqué en pleine crise économique. Mercredi 17 août, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale. Le reportage de notre correspondant à Madrid.

Du côté des JMJ, c'est l'effervescence des préparatifs

avec notre envoyée spéciale à Madrid, Geneviève Delrue

« La foi, c'est la certitude que l'on a de l'invisible dans notre vie ». D’un côté des jeunes qui écoutent pieusement un cardinal venu dispenser une leçon de catéchèse, en l’occurrence Mgr Monsengwo, l’archevêque de Kinshasa, de l’autre des associations laïques qui dénoncent la contribution de l’Etat à un évènement religieux, c’est la double image renvoyée par les JMJ ce mercredi.

Si les Journées mondiales de la jeunesse supposent le déploiement d’une vraie logistique, à commencer par la sécurité, c’est pourtant la sobriété de ces jeunes qui domine : leurs efforts pour se déplacer, surtout pour ceux qui sont hébergés loin du centre-ville, le soleil de plomb dont il faut se protéger, l’attente inhérente à la vie collective, bref, des conditions un peu spartiate qu’ils vivent dans la gaité et la bonne humeur.

La bonne humeur d’une jeunesse certes issue de milieux plutôt favorisés. La plupart sont étudiants souvent dans de bonnes écoles mais tous sont ouverts aux problèmes du monde et pas indifférents à la crise dont ils savent qu’ils feront eux aussi un jour les frais.

Pour le pape, il s’agit donc de trouver les bons mots et le bon discours afin que l’événement ne soit pas en décalage avec la situation économique espagnole sans pour autant en devenir l’otage.

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