Avec notre envoyée spéciale à Londres, Béatrice Leveillé
C’est plutôt en périphérie de la capitale que la nuit sera très agitée. Les policiers semblent convaincus que la mobilisation de 16 000 d’entre eux et l’autorisation qui leur a été donnée d’utiliser des balles en caoutchouc pour se défendre vont calmer le jeu. Ils n’ont pas d’inquiétudes pour ce qui va se passer dans le centre de Londres, où les touristes sont nombreux cet été. La présence policière est en effet bien visible et des hélicoptères survolent la capitale.
C’est dans le nord et dans l’est de la ville que les incidents sont à craindre. A Tottenham ou Hackney, qui restent des zones à risques, les jeunes cagoulés, qui donnent tout son sens au mot « hooligans », agissent de façon imprévisible et brutale par petits groupes. La police a ce mardi utilisé des véhicules blindés pour dégager certaines rues. La situation reste dangereuse mais les incidents sont très localisés.
Les habitants des quartiers dévastés ces dernières nuits se sont aujourd’hui armés de balais pour manifester leur colère et commencer à nettoyer les dégâts. Ils ont également lancé des appels au calme, mais il faudra attendre que la nuit tombe pour savoir si le discours très ferme des politiques et les appels des représentants des communautés les plus affectées par la violence ont été entendus.