Avec notre correspondante à Madrid, Emmanuelle Steels
Elles auront bien lieu en novembre finalement, ces élections anticipées auxquelles José Luis Zapatero ne voulait pas se résigner. Il désirait épuiser la législature jusqu’en mars 2012, tenter une dernière fois de récupérer l’estime des Espagnols qu’il a perdue pendant la crise.
A l’issue du Conseil de ministres, le chef du gouvernement a expliqué sa décision : les élections sont avancées au 20 novembre pour dissiper les incertitudes économiques et politiques et pour permettre à un nouvel exécutif d’entrer en fonction dès la fin de l’année.
Zapatero met ainsi un terme aux spéculations qui ont fusé ces derniers jours. Récemment c’était le journal El Pais qui poussait le Premier ministre vers la sortie, en le sommant dans un éditorial de rendre un dernier service à son pays et de quitter le pouvoir.
C’est peut-être aussi un service rendu à son parti : les socialistes semblent se relever légèrement dans les sondages malgré la perte de confiance des Espagnols en leur gouvernement. Le candidat de gauche Alfredo Perez Rubalcaba n’a plus que 7 points de retard sur son rival de droite, Mariano Rajoy, celui que tout le monde annonce vainqueur de ce prochain scrutin.