La procédure lui accorde ce droit, et Goran Hadzic a choisi de bénéficier d'un délai de 30 jours avant de dire s'il plaide « coupable » ou « non coupable » des crimes qui lui sont reprochés. S'il annonce d'ici un mois qu'il plaide coupable, il n'y a aura pas de procès et le Tribunal prononcera une peine en rapport avec la gravité des faits commis. S'il plaide non coupable, le procès ne devrait pas débuter avant plusieurs mois, un an peut-être, pour que la défense puisse prendre connaissance des éléments du dossier.
Goran Hadzic était le dernier fugitif parmi les 161 personnes mises en accusation par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Il doit répondre de 14 chefs d'accusation, notamment de crimes contre l'humanité et crimes de guerres commis pendant la guerre de Croatie, entre 1991 et 1995. Hadzic a été, pendant une courte période, le soi-disant « président » de la République serbe autoproclamée de Krajna, établie sur un tiers du territoire croate. Il est associé au massacre de l'hôpital de Vukovar, où 264 civils ont été torturés puis tués par les forces serbes.