Avec notre bureau de Bruxelles
Alors que le débat faisait rage ici il y a un an, la loi dite « antiburqa » n’a donné lieu à aucune espèce d’effervescence si ce n’est un recours non suspensif introduit devant la Cour constitutionnelle. Il est vrai que sur le demi-million de musulmans installés en Belgique, il n’y aurait que 270 femmes exactement qui aurait à changer de tenue vestimentaire « dans les lieux accessibles au public », pour citer les textes de la loi. C’est dire que député et sénateurs ont voulu surtout frapper les esprits par une prise de position symbolique.
Le casque aussi
Niqab (voile couvrant le visage à l’exception des yeux) et burqa (voile intégral) sont donc désormais interdits, le foulard sur les cheveux restant évidemment autorisé. Les pénalités encourues par celles qui ne conformeraient pas à la législation vont d’une amende de 137 euros à sept jours d’emprisonnement et davantage en cas de récidive. En revanche, aucune disposition particulière ne vient sanctionner les maris qui contraindraient leurs femmes à se voiler contre leur gré. A noter que le texte couvre aussi le port du casque intégral, qu’il convient d’ôter dès que l’on descend de sa moto. Une dérogation peut être invoquée pour les masques de carnaval.