Flottille : un bateau français se dirige vers Gaza

Un des bateaux français armés par la flottille humanitaire pour Gaza, le Dignité-Al-Karama, annonce ce mardi 5 juillet 2011 se trouver dans les eaux internationales et se diriger maintenant vers les territoires palestiniens. C'est le seul bateau de la flottille à avoir pu prendre la mer alors qu’une dizaine d’embarcations a été empêchée de quitter la Grèce où la flottille s’était retrouvée avant un départ annoncé en début de semaine dernière. 

Avec notre correspondante à Athènes, Catherine Guilyardi

Le Dignité-Al-Karama, ainsi baptisé par les militants français, est un bateau à moteur d’une vingtaine de mètres. A son bord, se trouvent treize personnes, dont la députée européenne verte Nicole Kill-Nielsen, l’ancien porte-parole du NPA Olivier Besancenot, Annick Coupé du syndicat Solidaire ou encore le président du Collectif des musulmans de France Nabil Ennasri.

Le Dignité a été acheté en Corse dix jours avant le départ prévu de la flottille, fin juin. L’autre bateau français, le Louise-Michel, est un bateau grec qui n’a pas pu quitter le Pirée.

Quand il est apparu clair, la semaine dernière, que les autorités grecques feraient tout pour empêcher les activistes de prendre la mer, les Français ont décidé d’ancrer le Dignité, arrivé après les autres, dans une ile au large d’Athènes.

Capitaines emprisonnés

Ses passagers ont embarqué dimanche. Cette nuit, le petit bateau a donc réussi à sortir des eaux grecques comme il y était entré, en bateau de plaisance. Alors que les bateaux qui battent pavillon américain, canadien ou espagnol ont tenté une sortie et se sont fait arraisonner puis ont vu leurs capitaines emprisonnés, les Français n’ont pas pris ce risque.

Le Louise-Michel a mis en scène, hier, un départ symbolique, espérant que le Dignité partirait. Reste à savoir si ce petit bateau aura les moyens, en fioul et en détermination, de se rendre à Gaza. Les organisateurs de la flottille internationale devaient-ils montrer à tous ceux qui ont versé des dons dans leur pays qu’ils étaient prêts à tout tenter ?

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