Quatre heures de discussions et un communiqué final sans surprise : dans ce texte lu par le commissaire de l'Union africaine chargé de la paix et de la sécurité, les médiateurs appellent une nouvelle fois à trouver une solution « politique » et « africaine » à la crise. Ils saluent également le fait que Mouammar Kadhafi ait accepté de ne pas faire partie du processus de négociations. Mais Ramtane Lamamra a refusé de répondre aux questions des journalistes.
Pas un mot donc sur les violentes critiques adressées par Jacob Zuma à l'Otan à l'ouverture de la réunion. Le président sud-africain, qui avait voté la résolution 1973 de l'ONU, a souligné la préoccupation de l'Union africaine devant les « bombardements continus de l'Alliance atlantique » en ajoutant que « la finalité de la résolution n'était pas de conduire à l'assassinat politique de Mouammar Kadhafi ».
Pas un mot non plus sur les devisions exprimées au sein du continent sur la crise libyenne. Le chef d'Etat mauritanien, qui préside le panel, avait parlé il y a trois semaines du « départ nécessaire » de Mouammar Kadhafi.
Quant au président sénégalais Abdoulaye Wade, il a reconnu le Conseil national de transition, qui représente les insurgés de Benghazi. Des divergences qui devraient être largement évoquées au 17e sommet de l'Union africaine, en Guinée équatoriale.
Avant ce sommet des chefs d'Etat, Jean Ping, le président de la commission de l'UA, a affirmé ce dimanche à Malabo que l'organisation était « particulièrement préoccupée » par la tournure des événements en Libye.