Georges Papaconstantinou était le porteur de mauvaises nouvelles. C'est lui qui a annoncé aux Grecs en octobre 2009 que le déficit public était deux fois plus grave que ce qui avait été annoncé par la précédente équipe au pouvoir.
Et c'est lui qui va ensuite négocier une aide à Bruxelles et au FMI moyennant un remède de cheval infligé à ses compatriotes. Ce technocrate était devenu l'emblème de la rigueur, honni par la rue. Son départ était exigé autant par l'opinion publique que par la base de la majorité socialiste aux affaires.
Le Premier ministre Georges Papandréou ne s'en est pas tout à fait séparé puisqu'il le garde dans son nouveau gouvernement au poste de l'Environnement. Mais il a dû faire une concession majeure en nommant pour le remplacer son principal rival au sein du Pasok, Evangelos Venizelos, qui de surcroît devient vice-Premier ministre.
Ce grand spécialiste du droit constitutionnel est surtout un politique. Sa mission : faire avaler une nouvelle potion amère à la population et trouver un terrain d'entente avec les créanciers du pays. Avec lui, Georges Papandréou joue sa dernière carte, en cas d'échec il sera probablement contraint à la démission.