Avec notre bureau de Bruxelles,
La première formalité de cette comparution initiale consiste en une vérification formelle d’identité. L’ancien chef de l’armée des Serbes de Bosnie devra confirmer devant le juge qu’il s’appelle bien Ratko Mladic. Mais la pièce de résistance de l’audience sera la lecture des 11 chefs d’accusation à son encontre pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
Il s’agit normalement d’un résumé mais s’il le désire, l’accusé peut demander au juge la lecture de l’intégralité des 62 pages de l’acte d’accusation. C’est en lui-même un résumé des 4 ans de guerre vécus par la Bosnie puisque que Ratko Mladic a été nommé en mai 1992 à la tête des forces bosno-serbes soit un mois après le début du conflit. L’acte comprend 4 volets, d’abord le génocide pour Srebrenica mais aussi Prijedor et Sanski Most, ensuite le siège de Sarajevo, puis les prises d’otages dont les casques bleus, enfin les nettoyages ethniques avec les camps comme Omarska.
A la fin de l’audience Ratko Mladic devra dire s’il plaide coupable ou non coupable. Il pourrait comme Slobodan Milosevic refuser tout bonnement de le faire puisque lui non plus ne reconnaît pas le tribunal ou alors comme Radovan Karadzic, il pourrait demander un délai de 30 jours avant de donner sa réponse.