« Conscients de leur responsabilité morale, les évêques et les supérieurs religieux s'engagent à assurer une reconnaissance des victimes et à adopter des mesures réparatrices de leur souffrance. » C'est par cette déclaration que l'Eglise catholique belge met fin à un silence de près de deux mois, qui a suivi la recommandation d'indemnisation des victimes faite à la fin du mois de mars par une commission parlementaire belge.
Le scandale a éclaté en avril de l'année dernière, avec la démission de l'évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, qui a reconnu des abus sexuels sur mineurs.
En septembre, une commission dirigée par un pédopsychiatre a publié les témoignages de près de 500 personnes qui accusent des ecclésiastiques de les avoir abusées pendant leur jeunesse. Des faits commis pour la plupart entre les années 1950 et 1980, des faits anciens et, par conséquent, prescrits par la justice civile, comme par la justice ecclésiale.
Toujours est-il que les avocats de 80 de ces victimes s'apprêtent à assigner le Vatican devant la justice civile belge pour « négligence fautive » et espèrent obtenir des dommages et intérêts.