Dans son communiqué, le cardinal Justin Rigali exprime sa peine pour les abus sexuels sur des mineurs commis par les membres de son église. Les suspensions des 21 prêtres, précise-t-il, sont des mesures provisoires pendant la durée de l'enquête et ne doivent pas être vues comme des jugements définitifs. L'Eglise n'a pas voulu publier les noms des présumés pédophiles.
Au total, un jury populaire en avait désigné 37, dans un rapport publié le mois dernier. Trois prêtres avaient déjà été immédiatement congédiés après, cinq autres n'exercent plus leur fonctions, pour des raisons diverses et les huit restant ont été blanchis de toute accusation. Le cardinal affirme que depuis 2005, date des premières révélations d'abus sexuels au sein de l'archidiocèse, il a travaillé dur pour enquêter sur ces cas.
Ce n'est pas l'avis de Peter Isely de Survivors Network, une organisation qui s'occupe des victimes de pédophilie. Pour lui, l'Eglise aurait du suspendre les prêtres beaucoup plus tôt. Il accuse l'archidiocèse d'avoir trop longtemps fermé les yeux sur les violences commises à l'encontre des enfants.