Avec Ratko Mladic, tous les criminels de guerre de l'ex-Yougoslavie recherchés par le TPIY, à l’exception d’un seul, ont été arrêtés. Soit 160 personnes mises en accusation. Beaucoup ont déjà été jugées et la plupart ont été condamnées à de lourdes peines de prison. Parmi elles, Ante Gotovina, un ancien général croate, condamné en avril 2011 à 24 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ou Momcilo Krajisnik, ancien président du Parlement des Serbes de Bosnie, qui purge une peine de 20 ans de prison pour crimes contre l’humanité.
D’autres sont encore en attente de jugement, comme Radovan Karadzic, ancien chef politique des Serbes de Bosnie. Arrêté en juillet 2008 après treize ans de cavale, il est tenu pour responsable du massacre de Srebrenica et poursuivi également pour son rôle dans le siège de Sarajevo. Il est actuellement jugé par le TPIY pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au cours de la guerre de Bosnie. Ratko Mladic ayant longtemps été considéré comme son bras droit, les chefs d’inculpation prononcés contre lui sont nombreux (voir l'acte d'accusation du TPIY).
Après son arrestation ce jeudi 26 mai, Ratko Mladic a été emmené à comparaître au Tribunal spécial pour les crimes de guerre, à Belgrade, où le juge doit lui signifier l’acte d’accusation pour son rôle pendant la guerre de Bosnie. Mais son audition a été interrompue en raison de son état « psychologique et physique difficile », selon les termes de son avocat. Des médecins devront maintenant déterminer s’il est apte a être entendu. Selon les services du procureur serbe, son transfèrement vers La Haye pourrait demander jusqu’à sept jours.