Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Depuis le mois dernier, la Sibérie du Sud, l'Oural et l’Extrême-Orient font déjà face à des incendies. En Russie occidentale, des tourbières continuent de se consumer depuis l’été dernier. C’est le cas dans la région de Moscou, où la situation pourrait très vite le devenir dangereuse si des mesures supplémentaires n’étaient pas prises, selon Alexeï Iarochenko, chargé des forêts au sein de Greenpeace Russie : « Si le temps reste relativement chaud, on aura suffisamment d'incendies pour avoir de la fumée à Moscou, comme l'an dernier, dès début juillet ».
Aujourd’hui, 451 foyers d’incendies sont actifs dans le pays, selon le ministère des Situations d’urgence. Un chiffre qui serait minimisé selon Grigori Kouksine, chargé du programme de lutte contre les incendies à Greenpeace. Or il faut agir vite, en particulier dans les tourbières. « Il est évident qu'à ce stade, on aurait besoin de moins de ressources pour liquider ces incendies, moins d'eau, moins de matériel. Or dans une semaine, la situation peut se détériorer de manière catastrophique et si on continue de nier l'existence de ces incendies et si on ne fait rien pour les éteindre, la situation deviendra incontrôlable, et le scénario de l'an dernier se répètera », affirme Grigori Kouksine.
Récemment, le président Medvedev a menacé les fonctionnaires de devoir aller éteindre les feux eux-mêmes si les mesures adéquates n'étaient pas prises. Selon un récent sondage du centre indépendant Levada, près d’un Russe sur deux est persuadé que le scénario de l’an dernier se répètera.