Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Vêtu d’une chemise bleu-ciel, le nez chaussé de lunettes de vue rectangulaires, Mario Caterino, 54 ans, n’a pas le look d’un dangereux patron de la criminalité organisée napolitaine. Il a un physique plutôt quelconque, bien loin en tout cas, des clichés véhiculés par les films sur la Camorra, cette organisation mafieuse née au XVIIe siècle en Campanie, à côté de Naples et qui comprend aujourd’hui 200 clans.
Mario Caterino , le numéro deux du plus sanguinaire des clans de la Camorra, celui des Caselesi, condamné à perpétuité pour meurtre et association mafieuse en 2005, figurait sur la liste des trente Italiens fugitifs les plus dangereux. Comme tout boss qui se respecte, il a été capturé dans sa ville natale, Casal di Principi, le fief du clan, non loin de Naples.
Il avait trouvé refuge dans une maison entourée d’un jardin, distante de quelques mètres seulement d’un poste de police. Pour le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni, cette arrestation est « un succès extraordinaire qui devrait faciliter les recherches entreprises, pour mettre la main sur le numéro un des Casalesi en fuite depuis plus de quinze ans ».