Manifestations en Allemagne pour sortir du nucléaire

Plus de cent vingt mille militants allemands ont participé à des manifestations sur douze sites allemands ainsi qu'aux abords des centrales françaises de Cattenom, la deuxième de France en termes de puissance, et de Fessenheim, en Alsace. A pied, juchés sur des tracteurs ou à vélo, les militants entendaient faire pression sur le gouvernement d'Angela Merkel pour qu'il abandonne définitivement le nucléaire civil.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

« Tchernobyl, Fukushima, Fessenheim ». La centrale nucléaire française étant dans le collimateur des antinucléaires allemands, ce slogan brandi lors d’une des nombreuses manifestations de ce lundi résume bien le message des opposants au nucléaire.

Vingt-cinq ans après la catastrophe de Tchernobyl, quelques semaines après celle de Fukushima, qui a renforcé les antinucléaires allemands déjà très mobilisés, le message des manifestants est clair, il faut le plus vite possible abandonner une source d’énergie qu’ils jugent dangereuse.

Ils étaient au total 120 000 ce lundi, d’après les organisateurs, à protester à proximité de douze centrales dans l’ensemble de l’Allemagne.

Ces manifestations plus importantes qu’à l’ordinaire lors des marches pascales pour la paix témoignent, comme d’autres ces derniers mois, du rejet par l’opinion publique du nucléaire.

La décision du gouvernement allemand de prolonger l’utilisation des centrales avait mobilisé leurs opposants. Ceux-ci veulent désormais mettre les responsables politiques sous pression. Pour les manifestants, il faut plus qu’un moratoire, il faut un abandon complet et rapide du nucléaire.

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