Au cours de cette Semaine sainte, le pape a fêté ses 84 ans et est entré dans la 7e année de son pontificat. Deux anniversaires vécus plus sereinement que l'an passé. La période de Pâques portait encore les stigmates de la crise de la pédophilie au sein de l'Eglise et des couacs de communication du côté de la curie avaient alimenté un climat polémique.
Cette année pas de gaffe ni de déclarations à l'emporte-pièce de prélats sur la défensive. Et puis, exercice inédit, Benoît XVI, l'après-midi du Vendredi saint, sur la chaîne de télévision italienne RAI-Uno, s'est prêté au jeu de l'interview avec des téléspectateurs. Certes, l'émission était enregistrée mais c'était une nouveauté.
En cette fête de Pâques 2011 encore marquée par le séisme au Japon, les bouleversements politiques au Maghreb et la violence en Côte d'Ivoire, le pape devrait rappeler la nécessité de la paix et de la réconciliation.
Benoît XVI devrait revenir aussi sur la difficile question de Dieu en Occident. Lors de la messe du Jeudi saint, Benoît XVI n'a pas hésité à parler de pays « fatigués de leur foi et lassés de leur propre culture ». Constat lucide d'un pape angoissé par la déchristianisation de l'Europe.