« J'aime la Croatie, pas l'Union européenne ». C'était un des slogans que l'on pouvait lire ce samedi après-midi sur des banderoles des manifestants. Ils scandaient aussi « Trahison ». Ce reproche s'adresse directement au gouvernement. Selon les sympathisants de l'ancien général Ante Gotovina, la classe politique ne reconnait pas la dignité des combattants pour l'indépendance. Il est vrai, beaucoup de gens voient en ce militaire aujourd'hui âgée de 55 ans, un héros de la guerre de libération.
Mais pour le gouvernement de Zagreb, il est devenu un personnage encombrant. L'Union européenne avait exigé son arrestation et sa condamnation par le Tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie. C'était une des conditions requises par Bruxelles pour que la Croatie puisse demander son adhésion au club européen.
Avec Ante Gotovina, un autre général croate a été condamné pour crimes de guerre. Leurs avocats ont annoncé leur intention de faire appel. Mais le gouvernement croate veut rester ferme. Il combattrait tous les recours juridiques de ce verdict, a-t-il annoncé à Zagreb.