Londres envisage de modifier les règles d'accession au trône

Les filles passent toujours après les garçons dans la ligne d’accession au trône d’Angleterre. A deux semaines du mariage du prince William, après le travailliste Gordon Brown qui en avait parlé mais avait manqué de temps pour mener cette réforme, le gouvernement de coalition envisage de nouveau de changer la loi. Cela permettrait à une fille aînée, qui pourrait par exemple naître de l'union à venir du prince William et de Kate Middleton, de monter sur le trône britannique.

Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss

Nick Clegg, le vice-Premier ministre libéral-démocrate, responsable de la réforme constitutionnelle, en a parlé au conseil privé de la reine. Des contacts ont été pris avec les quinze autres pays du Commonwealth dont la reine est le chef d’Etat.

« La plupart des gens pensent que ça vaut le coup d’étudier un changement des règles pour qu’un bébé fille puisse devenir le futur monarque. Je crois que ce serait tenir compte des changements dans le reste de la société », a déclaré Nick Clegg.

C’est au gouvernement de décider, dit la reine. D’autres monarchies européennes, le Danemark, la Norvège ont déjà changé cette loi. En Suède, le prince Carl Philip, 31 ans, devra laisser la couronne à sa sœur aînée Victoria, 33 ans.

« Pourquoi aurions-nous une discrimination contre les femmes au plus haut niveau alors qu’il n’y en a pas en bas », fait remarquer Margaret Holder, spécialiste de la cour d’Angleterre.

Il faudra aussi, si on change la loi sur la succession, en changer une autre vieille de trois siècles : elle interdit le trône d’Angleterre aux catholiques . « C’est, dit un cardinal écossais, du sectarisme sponsorisé par l’Etat. »

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