Libye : Réunion de l’Otan pour examiner les conséquences de la résolution de l’ONU

Les représentants des 28 pays membres de l'Otan examineront ce 18 mars à Bruxelles,les conséquences de l'adoption par l'ONU d'une résolution en faveur d'un recours à la force contre les troupes du colonel Mouammar Kadhafi. «Toute décision de l'Otan se fondera sur les trois conditions qu'a rappelées jeudi le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, à savoir que la nécessité d'une intervention soit démontrée, l'existence d'un mandat juridiquement clair et le soutien des organisations régionales concernées». Toutefois, il n'est pas du tout dit que l'Alliance atlantique soit mise en tant que telle à contribution dans une opération militaire. Plusieurs pays membres y sont opposés.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Les militaires alliés planifient déjà tous azimuts depuis dix jours, même si certains estimaient encore cette nuit que ces plans ne pourraient être prêts que ce week-end ou lundi, il n’en reste pas moins que les outils militaires existent.

Sans aller jusqu’à évoquer des frappes au sol, de hauts gradés rappellent que l’Otan dispose de tous les moyens pour faire respecter la zone d’exclusion aérienne en particulier les avions radars Awacs.

Le N°2 militaire de l’Otan, le général français Stéphane Abrial souligne qu’en raison de la faiblesse des distances pour les avions de chasse, les opérations peuvent être menées depuis l’Espagne, la France et l’Italie. L’Italie qui a mis à disposition sa base militaire de Sigonella en Sicile.

Politiquement en revanche, les divisions subsistent. La Turquie est opposée à une intervention, l’Allemagne aussi qui n’a pas voté la résolution onusienne et qui craint des pertes humaines à grande échelle.

Français et Britanniques semblent depuis début mars privilégier une action conjointe avec des pays arabes. La volonté déjà annoncée du Canada, des Emirats Arabes Unis et du Qatar de participer aux opérations renforcent cette perspective. 

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