Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
La décision du tribunal de Belmarsh est évidemment une grande déception pour l’équipe qui défend Julian Assange, mais ce n’est pas une surprise car elle s’y attendait et s’était préparée à faire appel devant la haute cour de justice britannique. Les avocats du fondateur de WikiLeaks ont d’ailleurs immédiatement confirmé qu’ils lanceraient bien cette procédure dans les 7 jours à venir.
Il faut en effet qu’ils agissent vite car l’extradition intervient au bout de 10 jours. Le verdict du juge est tombé au terme d’une audience préliminaire qui s’était déroulée du 7 au 9 février dernier. Une audience extrêmement houleuse durant laquelle la défense et l’accusation s’étaient âprement affrontées pour faire prévaloir deux versions radicalement différentes des faits reprochés à l’australien de 39 ans.
Selon ses avocats, la procédure ouverte par le parquet de Stockholm est entachée, depuis le début, d'irrégularités. Les conseils de Julian Assange redoutent que leur client, une fois extradé en Suède, soit remis aux Etats-Unis. Pour les représentants de l'Etat suédois, au contraire, Julian Assange a tenté de se soustraire à la justice, et les faits qui lui sont reprochés sont particulièrement graves, ce qui justifie une extradition.
Avec l’appel lancé aujourd’hui par la défense d’Assange, l’affaire est loin d’être bouclée et si extradition il y a, elle n’interviendra pas de toute façon avant plusieurs mois et certainement au terme d’une bataille juridique acharnée…