En Albanie, les autorités et l’opposition appellent leurs partisans à la mobilisation

Situation tendue en Albanie. Les autorités et l’opposition appellent leurs partisans respectifs à manifester dans la capitale dans les jours qui viennent. Le brusque regain de la tension est une conséquence de la mort de trois personnes lors d’une manifestation de l’opposition devant le siège du gouvernement, vendredi 21 janvier. Toutes les victimes ont été tuées par balles. Un blessé hospitalisé à Tirana est dans un état critique.

Le maire de Tirana, Edi Rama, qui est également chef de l’opposition albanaise, a clairement prévenu que celle-ci n’attendait que l’enterrement des trois manifestants tués vendredi pour « reprendre les manifestations ».

Les obsèques de l’une des trois victimes ont été organisées samedi, les dates des deux autres cérémonies funéraires ne sont pas encore connues. Edi Rama estime que la mort des trois manifestants constitue un « crime d’Etat ». Des mandats d’arrêt auraient été émis à l’encontre de six militaires de la Garde républicaine, chargée de la protection des personnalités.

L’opposition n’a jamais reconnu les résultats des élections législatives de 2009 et réclame la démission du Premier ministre Sali Berisha. Celui-ci accuse ses adversaires d’avoir voulu organiser un « coup d’Etat » lors du rassemblement de vendredi. Il appelle donc, à son tour, « tous les Albanais » à participer à « une grande manifestation contre la violence » mercredi 26 janvier à Tirana. La semaine politique risque donc d’être très agitée en Albanie.

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