Certes l'Union européenne et le Fonds monétaire international ont salué à plusieurs reprises les efforts de la Grèce pour assainir son économie. Depuis un an, ce pays au bord de la banqueroute a réussi à réduire de six points son déficit public, estimé aujourd'hui à 9,4% du PIB.
Les deux principaux bailleurs de fonds du plan de sauvetage grec ont toutefois estimé qu'il restait beaucoup à faire, poussant ainsi à de nouvelles mesures d'austérité. Dans son budget 2011, le gouvernement socialiste prévoit des économies de 14 milliards d'euros destinées à réduire encore de deux points son déficit.
Nouvelles taxes
Le gouvernement compte arracher ces économies grâce à de nouvelles baisses de salaire dans la fonction publique mais aussi dans le secteur privé. De nouvelles taxes seront également imposées parmi lesquelles l'augmentation de deux points de la TVA, appliquée à une très large gamme de produits de consommation courante.
Le gouvernement envisage aussi de lancer d'importantes réformes touchant notamment le marché du travail. Un programme de privatisation va également être mis en place et l'Etat va vendre une partie de ses biens. Des mesures drastiques qui pourraient encore retarder le retour à la croissance.