Avec notre envoyé spécial à Luxembourg
C’est un geste à double sens que cette décision des Vingt-Sept de confier à la Commission européenne le soin d’examiner la candidature de la Serbie, ce qui prendra environ une année.
C’est d’abord un signe d'encouragement que l’Union européenne souhaite prodiguer à l’actuel gouvernement serbe qui aura fait preuve, vis-à-vis du Kosovo en particulier, d’une exemplaire modération et du respect de la voie diplomatique plutôt que de la confrontation, voie de laquelle ses prédécesseurs n’étaient pas parvenus à se détacher.
Mais le statut officiel de candidat n’est pas encore accordé pour autant à la Serbie. Une façon de rappeler que le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) attend toujours que lui soient livrés les criminels de guerre bosno-serbe Ratko Mladic et croato-serbe Goran Hadzic, très vraisemblablement terrés quelque part en territoire serbe.
Des 27 pays de l’UE, ce sont les Pays-Bas qui se montrent les plus intransigeants quant à cette question. Les Pays-Bas, dont les casques bleus ont été impuissants à prévenir le massacre de Srebrenica ; les Pays-Bas, siège du TPIY.