Les 27 donnent leur feu vert pour examiner la candidature de la Serbie à l’UE

C’est une première étape de franchie pour les dirigeants serbes en vue de l’adhésion du pays à l’Union européenne. Une étape surtout symbolique puisque les 27 ministres des Affaires étrangères de l’UE réunis, ce lundi 25 octobre 2010, à Luxembourg, ont accepté que la candidature de la Serbie soit examinée. Les dernières oppositions ont été levées, notamment celle des Pays-Bas, dans la mesure où l'Europe va maintenir une pression pour obtenir l'arrestation de Ratko Mladic, poursuivi par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Avec notre envoyé spécial à Luxembourg

C’est un geste à double sens que cette décision des Vingt-Sept de confier à la Commission européenne le soin d’examiner la candidature de la Serbie, ce qui prendra environ une année.

C’est d’abord un signe d'encouragement que l’Union européenne souhaite prodiguer à l’actuel gouvernement serbe qui aura fait preuve, vis-à-vis du Kosovo en particulier, d’une exemplaire modération et du respect de la voie diplomatique plutôt que de la confrontation, voie de laquelle ses prédécesseurs n’étaient pas parvenus à se détacher.

Mais le statut officiel de candidat n’est pas encore accordé pour autant à la Serbie. Une façon de rappeler que le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) attend toujours que lui soient livrés les criminels de guerre bosno-serbe Ratko Mladic et croato-serbe Goran Hadzic, très vraisemblablement terrés quelque part en territoire serbe.

Des 27 pays de l’UE, ce sont les Pays-Bas qui se montrent les plus intransigeants quant à cette question. Les Pays-Bas, dont les casques bleus ont été impuissants à prévenir le massacre de Srebrenica ; les Pays-Bas, siège du TPIY.

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