La Campanie produit 7 000 tonnes d’ordures par jour et la gestion de leur traitement demeure, en grande partie, sous le contrôle de la Camorra, tout le cycle - de la collecte à l’élimination des déchets - étant entre les mains de privés.
Ainsi, à Naples, la société Asia (SpA), qui compte 3 000 employés, confie le ramassage des ordures à la société Enerambiente (SpA) qui emploie 470 salariés et qui, à son tour, utilise les services d’une centaine d’intérimaires et ceux d’une coopérative, la Davideco, laquelle emploie 120 personnes. Résultat : les coûts et clientélisme augmentent tandis que les infiltrations mafieuses sont facilitées.
Autres grands problèmes : le tri sélectif n’est effectué que pour 20% des ordures, faute de contrôles adéquats, et le plus gros incinérateur de la région, situé à Acerra, au nord de Naples, ne fonctionne qu’à 30% de sa capacité en raison de défauts de construction. Chaque jour, plus de 5 000 tonnes de déchets sont jetés dans des décharges, à nouveau saturées. D’où le projet, très contesté par la population locale et les écologistes, d’en ouvrir une nouvelle, au cœur du parc du Vésuve.