L'Ukraine, c'est l'ancien grenier à grains de l'ex-URSS. Aujourd'hui encore, le pays est un exportateur de céréales de premier plan : premier fournisseur d'orge au monde, sixième de blé. La décision des autorités de réduire les exportations de ces deux céréales est donc observée de près.
Le pays n'exportera que deux millions et demi de tonnes d'orge et de blé d'ici à la fin de l'année. C’est presque moitié moins qu'habituellement. En cause : la sécheresse qui sévit cet été dans la région et qui annonce de mauvaises récoltes.
L'annonce ukrainienne intervient après celle de la Russie de geler ses exportations de céréales jusqu'à la fin de l'année, pour les mêmes raisons. L'Union européenne a réagi en indiquant que cette décision n'aurait pratiquement aucun impact en Europe, car la production de blé est suffisante et les stocks importants.
En revanche, les prix des céréales se sont envolés, faisant craindre à terme de nouvelles crises alimentaires dans les pays pauvres, comme ce fut le cas en 2008.