Cameron se fait l’avocat de l’adhésion de la Turquie à l’UE

Le Premier ministre britannique, David Cameron, en visite officielle ce mardi 27 juillet à Ankara s'est engagé à militer en faveur de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Et, il n'a pas ménagé ses critiques envers ceux qui entravent le processus.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Il est venu en avocat convaincu de la vocation européenne de la Turquie, et s’est promis de continuer à défendre son adhésion à l’Union européenne. En cela il ne se démarque guère de ses prédécesseurs, Tony Blair et Gordon Brown, eux aussi alignés sur la position américaine et plus pro-turcs que quiconque sur le vieux continent.

Mais David Cameron, aussi bronzé que son homologue Tayyip Erdogan, était manifestement bien reposé et en verve. C’est donc avec des élans lyriques et des références historiques bien à propos qu’il a tenu à flatter son allié turc, avec lequel a d’ailleurs été signé un accord de partenariat stratégique.

« C’est une erreur de dire que la Turquie peut monter la garde devant le camp sans être autorisée à entrer dans la tente », a lancé, par exemple, le Premier ministre britannique, en référence au rôle d’Ankara durant la guerre froide et aujourd’hui en Afghanistan.

Et David Cameron de citer le général de Gaulle justifiant à l’époque son véto contre l’entrée de la Grande-Bretagne dans l’Union, en des termes comparables à ceux des opposants d’une Turquie européenne aujourd’hui, « ce qui me met en colère », a-t-il encore dit.

Même si ce discours enflammé vise aussi à renforcer les relations bilatérales et notamment économiques entre les deux pays, une telle verve est allée droit au cœur du chef du gouvernement turc, pour qui les relations entre les deux pays sont à leur « âge d’or », s’est réjoui M. Erdogan.

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