Avec notre correspondante à Moscou, Madeleine Leroyer
Selon le Parquet local, un groupe d’inconnus a fait irruption au petit matin, dans cette centrale de la ville de Baksan.
Ils ont tué deux gardes et battu deux ouvriers de la salle des machines. Après quoi, ils ont eu toute latitude pour mettre en place une série de charges explosives dans cette salle des machines.
Au moins deux explosions, qui ont provoqué des départs de feu, maintenant maîtrisés par les pompiers. Depuis, les policiers ont retrouvé quatre autres bombes.
Deux des trois générateurs hydrauliques sont détruits. La centrale est bien sûr à l’arrêt. Un de ces ouvriers battus est hospitalisé.
Des hommes des services secrets, le FSB, sont sur place et le Parquet privilégie donc l’hypothèse d’un acte terroriste. Il n’exclut pas d’ailleurs un lien avec une autre attaque qui a eu lieu un peu plus tôt dans la nuit, contre un poste de police de cette même ville de Baksan.
La Kabardino-Balkarie est moins connue que ses cousines tchétchènes, ingouches ou daghestanaises, mais comme elles, elle partage le fardeau des Républiques russes du Caucase, la montée du terrorisme islamiste sur fond de chômage, de corruption et d’impunité des forces de l’ordre.