Le vol aura duré 26 heures, 26 heures pendant lesquelles André Borschberg, le pilote et co-fondateur de Solar Impulse, a rempli tous les termes de son contrat : décoller, monter à plus de 8500 mètres d'altitude, charger les batteries alimentées par 20 mille cellules photovoltaïques avant la nuit, et gérer l'énergie solaire accumulée pour atterrir après plus d'un jour de périple.
Le pari était pourtant audacieux. Les risques de vents forts en altitude pouvaient contrarier la charge des batteries. Mais l'ensoleillement a été tel que les batteries ont été remplies très rapidement. Elles ont ensuite permis à Solar impulse de tenir jusqu'au lever du jour. Au moment de l'atterrissage, les cellules photovoltaïques de l'appareil captaient d'ailleurs encore assez d'énergie pour permettre de passer une nuit supplémentaire dans le ciel.
Ce vol n'est qu'une première étape dans une longue série d'essais qui prendra fin en 2013 ou 2014, avec la construction d'un nouvel avion solaire. Celui-ci devrait être capable de faire le tour du monde. Une nouvelle aventure qui permettrait d'entrevoir les conditions d'une future utilisation de l'énergie solaire à la place des carburants fossiles dans l'automobile et l'aéronautique.