Démission d’Evo Morales: «La mutinerie de la police aura marqué un tournant»

La Bolivie s'est réveillée ce lundi sans dirigeant, après la démission forcée hier soir de son président, au pouvoir depuis près de quatorze ans, suite à trois semaines d’une intense contestation sociale. Une démission qui semblait l’unique issue possible tant le chef de l’État était acculé de toutes parts. Le décryptage de ces derniers évènements avec Claude Le Gouill, sociologue au Centre de recherche des Amériques (Creda) et à la Fondation maison des sciences de l’homme (FMSH). 

« Les policiers se sont rangés dans le camp de l’opposition et la situation est devenue de plus en plus instable, ce qui a conduit Evo Morales à proposer, dans un premier temps, de nouvelles élections puis finalement, sous la pression également de l’armée, à renoncer à son poste. »


Claude Le Gouill est co-auteur, avec Laurent Lacroix, de l’ouvrage Le processus de changement en Bolivie. La politique d’Evo Morales (Éditions de l’IHEAL).

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