- Cynthia Kalasopatan Antoine est économiste à Rexecode, un institut d'études économiques privé et indépendant. Avant d'intégrer cette équipe, elle a longtemps vécu en Asie, en particulier à Singapour où elle travaillait au sein de la banque Mizuho, une des trois banques géantes japonaises
- Gilles Dufrénot est professeur d'Economie à l'Université Aix-Marseille, membre de l'Ecole d'Economie de Marseille et chercheur au CEPII, l'un des grands think tank économiques parisiens. Gilles Dufrénot a été, de 2004 à 2008, conseiller du commissaire chargé des politiques économiques au sein de l'UEMOA, l'Union économique et monétaire ouest-africaine. Il vient de passer plusieurs mois en mission à Osaka, une des grandes villes japonaises. Son dernier livre publié s’intitule « Les pauvres vont-ils révolutionner le XXIème siècle ? Transcender le capitalisme », aux éditions Atlande.
Les chiffres du chômage au Japon sont de nature à faire pâlir d'envie tous les dirigeants français. 2,5% de chômage, c'est vraiment très peu. Et en fait, ce n'est pas assez. Parce que cela reflète une réelle pénurie de main d'œuvre, la plus grave depuis 50 ans. Au Japon, une entreprise sur deux est en sous-effectifs et ne trouve pas de personnel. Un phénomène qui affecte la vie quotidienne des Japonais.
Un reportage de Bruno Duval.
L'image qui a longtemps prévalu concernant les salariés nippons, c'est celle de nuées d'employés en costume-cravate qui, chaque matin, se rendaient au bureau en rangs disciplinés. C'était un cliché, et ça l'est plus encore aujourd’hui. Car dans le Japon de ce XXIème siècle, plus d'un salarié sur trois n'a qu'un emploi précaire. Ce qui veut dire aussi sous-payé. Et parmi ces précaires, il y a beaucoup de jeunes et beaucoup de femmes. Ce phénomène s'est largement amplifié depuis vingt ans.
Un reportage de Bruno Duval.
Depuis 1993, le Japon s'est lancé dans le soutien aux économies africaines avec un organisme appelé TICAD en français, la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique. L'un des axes de l'aide japonaise, c'est l'agriculture. Au Kenya, par exemple, la coopération japonaise tente de développer la riziculture en transmettant le savoir-faire japonais en la matière. C'est important parce que les Kenyans consomment de plus en plus de riz. 800 000 tonnes l’an dernier (2018), seulement 30% produits dans le pays. Le reste est importé. D'où le projet RiceMapp lancé en 2012 à Mwea, la région névralgique de la riziculture au Kenya à 2 heures de route à l’est de Nairobi, la capitale.
Un reportage de Charlotte Simonart.