Sophia reste pour l’instant dans le domaine de la robotique unique en son genre. Développé par la société Hanson Robotics, ce robot féminin est capable de mimer des émotions typiquement humaines sur son visage et d’entretenir la conversation à l’aide de sonlogiciel de reconnaissance et d’analyse vocales.
Son créateur David Hanson s’est inspiré à la fois d’Audrey Hepburn et de sa femme pour esquisser ses traits siliconés. Son « moteur de personnalité » lui donne un semblant de tempérament ! Sur la chaîne américaine CNBC en 2016, la créature cybernétique avait terminé son interview en déclarant qu’elle souhaitait « fonder une famille… et détruire l’humanité ».
Ce petit bug conversationnel avait alors relancé le débat sur les réseaux sociaux de l’utilité d’une machine à l’intelligence contestable et qui serait malintentionnée. Un dérapage robotique qui n’a pas empêché notre humanoïde féminin, lors d’une conférence qui se tenait, cette fois en 2017 à Riyad en Arabie saoudite, d’être le premier robot au monde à obtenir une nationalité, saoudienne qui plus est.
L’annonce avait déclenché une nouvelle polémique, pour cette marionnette sophistiquée disposant de plus de droits que les femmes du royaume ou les travailleurs étrangers résidant sur place. Aujourd’hui, la famille des androïdes d’Hanson Robotics s’élargit. La société hongkongaise est heureuse de nous annoncer la naissance de Little Sophia.
Copie conforme de sa grande sœur, la miniature robotique mesure 35,5 cm de haut. Ses concepteurs ont constitué un groupe international d’ingénieurs, de roboticiens, de fabricants de jouets et d’experts en intelligence artificielle pour mettre au point ce joujou mécatronique. Little Sophia peut marcher, parler, chanter, jouer et raconter des blagues, mais aussi enseigner.
Ce robot destiné aux enfants de 7 à 13 ans, intègre des programmes éducatifs, avec l’objectif d’inciter les jeunes filles, « à devenir les scientifiques et les roboticiennes qui façonneront le monde de demain », argumente Hanson Robotics.
Aux dernières nouvelles, Little Sophia est dans les startingblocks, sa production commence au mois de mars pour une commercialisation prévue en décembre 2019.
Espérons, toutefois, que son enseignement n’encouragera pas nos bambins à vouloir « détruire l’humanité ». En définitive, les grandes personnes s’en chargent déjà très bien elles-mêmes et sans recourir à des machines pseudo intelligentes qui sont, par ailleurs, exclusivement programmées par des êtres humains !
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