Travail très flexible en Europe

C’est un mouvement d’ampleur depuis la crise de 2008. Les pays européens ont massivement réformé leur droit du travail, et ils présentent tous ces réformes comme nécessaires pour s’adapter au marché.En Allemagne, le gouvernement du social-démocrate Gerhard Schröder avait pris de l’avance, dès les années 2000, avec les lois Hartz. Depuis, les chiffres du chômage ne cessent de chuter, moins de 5% en décembre 2018. Mais, derrière se cache la précarité de nombreux emplois... Entre travail à temps partiel, jobs à un euro de l’heure, une nouvelle tendance est apparue : le travail à la demande qui concerne près de deux millions d’actifs. Julien Mechaussie.

Une loi travail perverse en Hongrie. Votée le 12 décembre 2018, elle permet à un employeur de demander 400 heures supplémentaires par an à ses salariés, l’équivalent de 2 week-ends par mois. Certes, personne n’est obligé de faire des heures sup. Mais, en pratique, il sera difficile de refuser et les employeurs pourront ne payer ces heures que 3 ans plus tard. Florence La Bruyère.

En Europe, les droits des salariés pas toujours respectés. En tant que consommateur, on pense pourtant acheter responsable quand les étiquettes indiquent « made in Europe ». La réalité est parfois moins rose, comme dans l’industrie textile bulgare qui alimente H&M ou encore Hugo Boss. Eve Minault.

Changement aussi dans les méthodes de recrutement. Intelligence artificielle, hackaton, escape games, le sacro saint-duo CV + entretien paraît obsolète aujourd’hui. Non seulement parce qu’il ne permet pas toujours de cerner la personnalité du candidat, mais surtout parce qu’il donne une image « ringarde » de l’entreprise. Frédérique Lebel.

Pour renforcer les équipes, les employeurs rivalisent d’ingéniosité : escape game, énigmes, saut à l’élastique, et même montagnes russes. En Espagne, des cadres vont tester leurs limites dans le parc thématique de Taragone à Port Ventura. Diane Cambon.

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