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Au début du mois de juillet, des dizaines de Ouïghours (musulmans de Chine), pour la plupart étudiants à l’université d’al-Azhar, ont été arrêtés au Caire. S’il est impossible d’obtenir un chiffre exact, ils seraient entre 90 et 110 à être détenus dans les geôles égyptiennes. Le pouvoir égyptien reste muet sur cette vague d’arrestations qui a lieu dans les cafés, dans la rue, au domicile des étudiants, ou à l’aéroport alors que certains tentaient de fuir le pays. Aucune charge ne pèse officiellement contre eux. Des arrestations qui surviennent quelques jours après la signature d’un accord de coopération sécuritaire entre la Chine et l’Egypte. Les ONG de défense des droits de l’homme y voient l’ombre de Pékin, qui lutte depuis de nombreuses années contre le « séparatisme » ou l’ « extrémisme » ouïghour.