Au-delà des vidéos d’animaux abattus sauvagement qui circulent sur internet et dans les médias, le journaliste s’interroge : qui sont ces hommes qui travaillent dans les abattoirs ? Prennent-ils l’habitude de tuer ? Ou encore : « combien d’entre eux commettent des violences ? Comment vivent-ils leur danse quotidienne avec la faucheuse ? Méritent-ils la haine publique ? »
Dans la lignée des « gonzos » et des journalistes infiltrés, Geoffrey Le Guilcher endosse l’habit d’ouvrier, dissimulant son identité pour raconter une expérience à la première personne. Il devient Albert pendant quarante jours, un de ces « hommes en combinaison tachée de sang ». Il travaille en cadence à « la chaîne-bœuf ». Dans l’abattoir qu’il a rebaptisé Mercure pour préserver l’anonymat de ses collègues, Geoffrey Le Guilcher découvre un endroit où l’on cache la mort « derrière un mur ». Un lieu clos qui raconte notre monde comme nul autre.