Ubérisation: nouveau terreau des travailleurs pauvres?

Salaires horaires très bas, journées de travail à rallonge, concurrence, sécurité négligée... Les chauffeurs de VTC, les livreurs à vélo sont-ils victimes de l’ubérisation? On a longtemps dit qu’elles étaient une chance pour l’emploi. Mais, ces plateformes, encore elles-mêmes en quête de modèle économique, ont créé une nouvelle population de travailleurs pauvres. Quelle régulation serait possible ? Quel avenir pour tous ces travailleurs précaires ?

- Philippe Euzen, journaliste au Monde, a enquêté sur les métiers de la livraison de nourriture en ville via son documentaire Pédale ou crève.

- Bruno Teboul, directeur de l’innovation, de la recherche et du développement de Keyrus, cabinet de conseil en nouvelles technologies. Membre de la chaire Data Scientist à l'Ecole Polytechnique et est l’auteur de Ubérisation = économie déchirée ? et de Robotariat aux éditions Kawa.

- Michel Savy, professeur à l'Université Paris-Est (Ecole d’urbanisme de Paris et Ecole des Ponts-Paris Tech), directeur de l'Observatoire des Politiques et des Stratégies de Transport en Europe (OPSTE) et co-auteur du rapport "Des marchandises dans la ville" sorti en juin 2017sur le site duThink tank Terra Nova
Egalement disponible sur le site de Terra Nova, le rapport"Travailler au XXIe siècle : l'ubérisation de l'économie ?" par Jacques Barthélémy et Gilbert Cette, sur l'enjeu de la protection et des protections de travailleurs de ces nouveaux métiers.

Reportage, Raphaëlle Constant avec un chauffeur de Uber.
Benoit, 37 ans, entrepreneur 2.0 vit dans les Yvelines. Au volant de sa berline noire en costume, il travaille depuis 9 mois comme chauffeur VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) pour Uber et Chauffeur-Privé, deux plateformes qui mettent en relation utilisateurs et conducteurs, via une application mobile. Comme beaucoup, il a cru à “l’uberéussite”, mais son quotidien est plutôt ponctué par une activité intense pour une rentabilité aléatoire.

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