de notre correspondante à Varsovie,
Depuis 2009, la Pologne a été la championne de l'Europe de la Défense et a beaucoup poussé l'idée d'une défense européenne. Elle s'était largement rapprochée de ses partenaires européens pour accroître sa participation à l'effort de défense. Varsovie a ainsi augmenté ses dépenses pour l'armement et le budget de la défense a atteint 9 milliards d'euros, soit 2% de son PIB.
La Pologne se retourne vers l'Otan
Mais entre la défense européenne et la Pologne, c'est aussi l'histoire d'un amour contrarié. Voyant l'idée européenne peu à peu enlisée dans les couloirs de Bruxelles, Varsovie est retournée à ses premiers amours : l'Otan. Et l'arrivée au pouvoir des conservateurs en Pologne a précipité ce changement de cap.
Le ministre de la Défense Antoni Macierewicz a initié une politique résolument pro-américaine en annulant le contrat pour l'achat de 60 hélicoptères de l'Européen Airbus qui se montait à un peu plus de 3 milliards d'euros. Et la Pologne vient d'annoncer qu'elle voulait diminuer son engagement au sein d'Eurocorps.
Un choix qui peut être contestable autant vis à vis des partenaires européens que face aux déclarations de Donald Trump lui-même : celui-ci n'a pas caché durant sa campagne vouloir réduire le coût de l'Organisation de l'Atlantique Nord. Ce sera certainement un des thèmes abordés lors de sa visite à Varsovie.